vendredi 4 mai 2007

Respect de la chose publique : Le Président donne le bon exemple

Le Président de la République M. Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi continue de tenir bon contre toutes les tactiques et manœuvres biscornues des déprédateurs tout acabit ; lesquels ayant mis à contribution tous les moyens dont ils disposent depuis les premières heures de la campagne présidentielle pour séduire le Président et s’attirer sa sympathie en perspective de nominations ou faveurs promotionnelles, ont finalement buté à un homme apparemment tenace et sincère dans ses positions de révolutionner véritablement le train de vie de toute la nation.

Pour prouver qu’il sait rester égal à lui-même, le Président de la République a bataillé fort et dur dans la lucidité contre les caprices des indépendants, des partis du Mithaq et tout dernièrement contre ceux qui ont vu dans la familiarité avec les siens, notamment les membres de sa famille, une astuce pour s’ouvrir les bras du Président.


Les indépendants d’abord

Ayant soutenu la candidature de Sidi Ould Cheikh Abdallahi lors de la présidentielle de mars dernier, les indépendants dont la composition n’a pas besoin d’être présentée misaient sur bien de privilèges autres que la suppression d’éventuelles poursuites judiciaires pour mauvaise gestion, détournement de bien publics et corruption.

En apportant leur soutien à Sidi Ould Cheikh Abdallahi et ayant contribué à lui offrir le triomphe recherché, ces indépendants étaient rassurés de couler des jours paisibles avec tous les biens qu’ils ont illégalement accumulés lorsqu’ils occupaient des fonctions de haute responsabilité ces dernières années. Chose dont ils n’auraient pas eu droit avec Ahmed Ould Daddah dont l’élection à la tête de la République était toujours perçue comme le prélude à une ère de procès intentés aux ex barons du régime déchu d’une part et aux autres auteurs de crimes socioéconomiques.

Avec la victoire de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, ces indépendants sont revenus à la charge pour rappeler ce soutien et en réclamer les subsides en contre parti de leur soutien. Mais, c’était sans compter avec la ferme volonté de Sidi Ould Cheikh Abdallahi de tourner définitivement le dos à tous ceux qui de prés ou de loin ont été comptables des années sombres de la Mauritanie. Mais, pour éviter de ralentir le train du redressement politique et socioéconomique du pays, le Président a tout de même refusé de déterrer le passé et a laissé aux indépendants leurs voitures, leurs villas et leurs troupeaux illégalement acquis. Qui peut donc demander mieux ?

Forcenés et obnubilés par l’amour du pouvoir, les indépendants ont multiplié les assauts pour ramener vainement le Président de la République a les associer à la gestion des affaires de l’Etat. Dans cet élan extravagant, certains d’entre eux sont même arrivés à tenir des attitudes irresponsables et indignes à l’endroit du Président de la République ; lequel déterminé à tenir contre vents et marées, n’a pas lâché prise et s’est contenté de tout supporter dans la grandeur.

Les pressions sur l’entourage

Partant du fait qu’après tout la tribu, l’ethnie et la famille de tout Président de la République n’ont rien de particulier par rapport aux tribus, ethnies et familles du pays, on serait tenter de dire qu’à l’instar de ses prédécesseurs, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi ne serait pas insensible aux recommandations des siens. D’ailleurs, dans l’un de ses sketchs, Boutmagour est même allé dans ce sens en conseillant aux personnes désireuses d’être nommées de faire le pèlerinage de Lemden en passant par Aghchorguitt. Mais au fur et à mesure que les jours passent, on constate que la famille du Président de la République qui a longtemps vécu à l’extérieur du pays, a pu s’immuniser contre ces pratiques très néfastes de népotisme et du favoritisme.

D’ailleurs, certains déprédateurs ne cachent pas leur désarroi total de s’être confrontés à des proches du Président de la République très ouverts au premier abord, mais très réservés quand il s’agit des recommandations. La plus récente rumeur confirmant ce « loyalisme sans frontières » de son excellence le Président de la République et de ses proches est celle qui fait état de la démission de l’un de ses fils d’une société.

Que s’est-il passé réellement ?

Tout Nouakchott parle aujourd’hui de la démission de l’un des fils de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi d’une société dans laquelle il travaillait. Aux dernières nouvelles, on ne sait pas si la société travaille en Mauritanie ou ailleurs. Ceci est d’autant plus vrai si l’on sait que parmi les enfants du Président de la République un travaillait aux Etats-Unis ; ce vaste pays qui ne cache plus depuis ces dernières années ses penchants économiques et sécuritaires pour notre pays.

Toujours est-il qu’au départ de cette démission, on parle de la récompense du fils faite délibérément par la société à l’occasion de l’élection de son père comme Président de la République. Convoqué par celui-ci, pour s’expliquer sur les motifs des nouveaux privilèges dont il bénéficie, le Président aurait intimé à son fils l’ordre de démissionner et de restituer à cette société ses biens.

Les membres du gouvernement enfin…

Au dernier conseil des ministres, le premier de son genre depuis l’arrivée des nouvelles autorités, le Président de la République a enrichi son vocable de réforme par une nouvelle mesure à savoir la déclaration obligatoire du patrimoine pour les membres du gouvernement, le Premier ministre et lui-même.

Devant cette perspective très saluée dans les salons nouakchottois et étant donné que chez nous, chacun connaît se qui passe chez les voisins, les ministres auront de sérieux problèmes pour rehausser leur patrimoine, notamment quand ils sont mis en garde contre une telle pratique qui peut non seulement leur coûter leur portefeuille, mais aussi des poursuites.

Reste cependant, le cas où un membre du gouvernement peut bien dissimiler des biens confisqués illégalement à l’Etat en leur donnant le nom de son frère ou de l’un de ses proches. Une pratique courante qui peut rencontrer d’ailleurs dans les départements ministériels où les premiers responsables préfèrent confier la gestion de leurs affaires à des proches discrets qu’à des collaborateurs compétents mais peu discrets.

Mohamed Ould Mohamed Lemine






Note: Info source : Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)

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